ANATOMIE

Les cnidaires sont des animaux primitifs, en effet ce sont des organismes diploblastiques, c’est-à-dire qu’ils ne sont formés qu’à partir de deux feuillets cellulaires embryonnaires : l’endoderme et l’ectoderme. La mésoglée est un tissu connectif gélatineux séparant les deux feuillets cellulaires endodermiques et ectodermiques.

Les méduses sont généralement solitaires, du fait qu’elles se déplacent au gré du courant. Le cycle de vie d’une méduse est une alternance entre deux phases, au mode de vie très différent:

    • Méduses : Elles ont une forme typique en cloche, avec la bouche (le manubrium) dirigée vers le bas. Elles présentent une importante couche de mésoglée. On dit qu’elles mènent une vie pélagique.
    • Polypes : Ils ont une forme typique cylindrique, avec la bouche dirigée vers le haut. Leur couche de mésoglée est fine. Ils vivent souvent en colonie, fixés à un support (rocher, un coquillage, une algue etc.): ils mènent une vie benthique.

Les méduses n’ont ni poumons ni sang, mais possèdent un système de respiration basé sur les échanges gazeux à travers la peau. Les méduses sont cependant dotées d’un système nerveux primitif, en liaison directe avec les organes sensitifs. Les méduses utilisent leur «filet nerveux» pour détecter le contact d’un autre organisme.

La digestion de la méduse est assurée par le système gastrovasculaire. Ce système comprend l’estomac, au centre de la méduse, et un réseau de canaux, situé dans l’ombrelle de la méduse. La bouche est située au centre de l’ombrelle, et est en contact direct avec l’estomac. La bouche est encadrée par quatre bras oraux.

L’ombrelle de la méduse est entourée par de nombreux tentacules. Ces derniers, très urticants, permettent d’attraper la nourriture, qui s’accumule sur le pourtour de l’ombrelle, mais assurent également la défense de la méduse.

Nous allons voir quelques organes de la méduse : 🐙

      • Ombrelle

La nage est assurée par l’ombrelle en forme de cloche. Celle-ci est composée de plusieurs couches de cellules :
– L’exombrelle du côté convexe.
– La sous-ombrelle du côté concave.

L’exombrelle étant le devenir du l’ectoderme, et la sous-ombrelle le devenir de l’endoderme, ils sont séparées par la mésoglée. La mésoglée est une couche épaisse acellulaire, composée principalement de glycoprotéines.

On retrouve au centre de l’ombrelle l’organe digestif regroupant la bouche et l’estomac: le « manubrium ».
Une fois digérés par le manubrium, les nutriments sont distribués dans l’ombrelle par un système de canaux reliant les organes principaux entre eux :
– Des Canaux radiaires.
– Un Canal circulaire situé à la marge de l’ombrelle.

L’ombrelle abrite également les différents organes sensitifs.

anatomie de l’ombrelle

La contraction et les mouvement des méduses :
La contraction de l’ombrelle est permise par des muscles circulaires situés dans la sous-ombrelle.
Leur contraction permet de diminuer le volume de la cavité de la sous-ombrelle, ce qui va expulser l’eau et générer la force permettant la propulsion de la méduse vers une direction donnée.

La relaxation se fait par le relâchement des muscles et l’élasticité de la mésoglée. Ce sont ces battements continus de l’ombrelle contractile qui permettent aux méduses de flotter et de se propulser. Le système nerveux primitif déclenche ces contractions rythmiques grâce à  des neurones pacemaker, et permet également la coordination des mouvements.

Celui-ci est composé d’un réseau répandu dans l’ombrelle, ainsi que d’une condensation à la marge de l’ombrelle où sont
situés les organes sensoriels (statocystes, ocelles ou rhopalies).

      • Manubrium :

Le manubrium regroupe :
– La bouche, assurant la capture des proies.
– L’estomac ayant pour fonction la digestion et l’absorption des nutriments.

On peut séparer le manubrium en trois zones selon l’axe oral-aboral : la zone orale à l’extrémité distale, la zone médiane et la zone stomacale à la base.
Chez certaines espèces, le manubrium joue un rôle majeur dans la reproduction en y abritant les gonades. Il peut même être le lieu de bourgeonnement de nouvelles méduses.
Le manubrium est capable de nombreux mouvements: pour capturer et immobiliser ses proies ; pour internaliser ses proies grâce à des mouvements péristaltiques, et aux battements des cils localisés le long de l’endoderme. Les proies seront ensuite digérées.

anatomie de l’ombrelle et du manubrium
      • Rhopalies

Chez les méduses, on trouve des zones à forte concentration d’organes récepteurs: les rhopalies. Elles sont généralement distribuées le long du bord de l’ombrelle. Elles contiennent souvent des ocelles, des statocystes, des fosses olfactives..

      • Statocyste

Les statocystes sont des organes impliqués dans l’équilibre, étant donné qu’ils ont pour fonctionnalité de renseigner l’individu sur sa position dans l’espace. Le statocyste est composé d’une vésicule close, parfois reliée à l’extérieur par un ou plusieurs petits orifices. Cette vésicule est tapissée intérieurement de cils ou de soies. Au centre de la vésicule se trouve le statolithe. Il s’agit d’un élément solide qui se déplace au sein de la vésicule en fonction de la position de la méduse dans l’espace. Ce statolithe en bougeant dans la vésicule va exciter certaines portions de cils ou de soies, et renseignant ainsi le système nerveux sur la position actuelle de l’individu. Chez les méduses, ils sont situés sur le bord de l’ombrelle, dans les espaces situés entre les tentacules.

anatomie du statocyste
      • Ocelle

Les cnidaires sont les invertébrés les plus primitifs à posséder des ocelles. Les ocelles sont de simples taches oculaires, et sont en général distribuées aléatoirement sur le corps de la méduse. Ces organes sont également photosensibles, en effet, chez les méduses, la lumière a des effets sur les activités comportementales comme la migration et la reproduction. Il semblerait que les méduses qui ont les photorécepteurs les plus modifiés ont aussi les comportements les plus complexes.

      • Cellules urticantes

Lorsque l’on pense aux méduses on pense généralement à leur piqûres, celles-ci sont possibles grâce à leurs cellules urticantes, appelés cnidocytes, présents sur les tentacules mais aussi parfois sur l’ensemble de la méduse. Le pouvoir urticant de ces cellules dépend de l’espèce de méduse. Les cuboméduses tropicales par exemple, peuvent être mortelles par leur piqûre. Le cnidocyte renferme une vacuole, poche remplie de venin dans lequel baigne une sorte de harpon, appelé nématocyste, commandé par un minuscule cil, le cnidocil. Lorsque le cnidocil touche une proie, cela entraîne l’expulsion du nématocyste, inoculant son venin. Les cnidocytes sont perdus car ils restent accrochés à la proie: leur utilisation est unique, mais de nouvelles cellules sont régénérées en 24 heures. Ces cellules fabriquent elles-mêmes leur toxine et leur filament.

 

 

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