L’insuffisance ovarienne prématurée

 

Dans l’insuffisance ovarienne primaire, les ovaires ne libèrent pas régulièrement d’ovules et ne produisent pas suffisamment d’hormones malgré un taux élevé de gonadotrophines circulantes (FSH) chez la femme de < 40 ans. Les ovaires ne libèrent plus d’ovule ou ne les libèrent que par intermittences. Les ovaires cessent également de produire des hormones (œstrogènes, progestérone, testostérone), ou ne les produisent que par intermittence.

Ce trouble était appelé insuffisance ovarienne prématurée ou ménopause prématurée ; cependant ces termes sont trompeurs car les femmes présentant une insuffisance ovarienne primaire peuvent continuer à avoir des menstruations et leurs ovaires peuvent parfois continuer à fonctionner

  • Étiologie :

L’IOP a des causes diverses :

    • Nombre de follicules présents à la naissance insuffisant
    • Taux d’atrésie folliculaire accéléré par une intervention (chirurgie, chimiothérapie…)
    • Follicules dysfonctionnels
    • Troubles génétiques : Turner (45, X) et X fragile (mutation de FMR1)

 

  • Symptomatologie: 

Chez la femme présentant une insuffisance ovarienne primaire occulte ou biochimique, le seul signe peut être une infertilité inexpliquée. Les femmes qui ont une insuffisance ovarienne primitive ou prématurée ont généralement, une aménorrhée ou une hémorragie irrégulière et souvent des symptômes de déficit en œstrogènes. Elles peuvent également avoir des changements d’humeur, dont une dépression.

Les ovaires sont généralement de petite taille et à peine palpables, mais parfois leur volume est augmenté, généralement lorsque la cause est un trouble à médiation immunitaire. 

Sauf si les femmes reçoivent un traitement par œstrogènes jusqu’à environ 51 ans (l’âge moyen de la ménopause), le risque d’ostéoporose, de démence, de maladie de Parkinson, de dépression et de coronaropathie est augmenté. 

  • Diagnostic :

Pour détecter une IOP, on mesure :

    • Le taux de FSH et œstradiol : si le taux de FSH est élevé et celui d’œstradiol bas, alors l’IOP est confirmée.
    • La fonction thyroïdienne, glycémie à jeun, électrolytes et créatinine
    • Tests génétiques : dépistage de ma prémutation FMR1 si antécédents familiaux et signes de Turner