L’hystéroscopie consiste à explorer l’intérieur de l’utérus à l’aide d’un endoscope : il s’agit d’un long tube fin parcouru par une succession de lentilles optiques (comme dans les jumelles) et, à l’extrémité, une mini-caméra. La cavité utérine est dilatée avec du sérum physiologique.
Il existe l’hystéroscopie diagnostique et l’hystéroscopie opératoire.
L’hystéroscopie diagnostique permet de visualiser la cavité utérine et éventuellement réaliser des prélèvements. La taille minime du diamètre de l’appareil utilisé (3 mm de diamètre) permet le plus souvent de réaliser cet examen sans anesthésie, en ambulatoire. Il est inutile d’être à jeun mais il faut réaliser une douche antiseptique. En position gynécologique, une petite toilette est réalisée. L’hystéroscope est introduit par les voies naturelles, sans pose de spéculum. L’examen dure moins de 10 minutes. Un prélèvement de la muqueuse peut être réalisé. La patiente repart immédiatement après avec un compte-rendu.
L’hystéroscopie opératoire est une véritable opération chirurgicale. Elle permet d’opérer les anomalies situées à l’intérieur de l’utérus (polypes, fibromes, adhérences appelées synéchies, anomalies de la muqueuse) grâce à de minuscules instruments (résecteur, bistouri électrique…) situés au l’extrémité de l’hystéroscope.
Le diamètre de l’hystéroscope utilisé (10 mm) oblige la réalisation d’une anesthésie (générale ou locorégionale) et la dilatation du col. L’intervention est réalisée le plus souvent en ambulatoire (entrée et sortie le jour même).
Le chirurgien peut ainsi enlever une partie ou la totalité d’un polype ou d’un fibrome, à conditions qu’ils ne soient pas trop gros, et que leur localisation reste bien dans l’utérus et pas trop proche de la périphérie de l’utérus. Il peut aussi lever une adhérence.