1. Dons d’ovocytes
La fécondation in vitro (FIV) avec don d’ovocytes est un traitement de procréation médicalement assistée qui permet à une femme réceptrice d’obtenir une grossesse en utilisant les ovocytes d’une donneuse anonyme.
Il est également connu sous le nom de ovodonation et est indiqué pour les femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfants avec leurs propres ovules, soit parce qu’elles sont d’un âge maternel avancé, soit parce qu’elles souffrent d’une altération génétique ou de tout autre problème de gamètes.
L’un des avantages de la FIV avec don d’ovocytes, que ce soit avec le sperme du partenaire ou celui du donneur, est qu’elle a une forte probabilité de succès
En France, la loi impose que le don d’ovocytes soit anonyme : la femme qui reçoit les ovules ne peut pas connaître l’identité de sa donneuse.
Le respect de l’anonymat ne permet pas de bénéficier d’un don intrafamilial. Il est impossible de recevoir les ovules d’une personne proche, par exemple d’une sœur ou d’une amie, en France.
Toutes les donneuses d’ovules ont obligatoirement réalisé une série de tests médicaux qui garantissent qu’elles sont fertiles et exemptes de maladies infectieuses et génétiques. De plus, elles doivent passer une évaluation psychologique pour garantir leur santé mentale ainsi qu’une vérification de leurs antécédents familiaux.
En plus de s’assurer qu’elles correspondent à ces critères de santé, les candidates au don d’ovocytes passent par une évaluation gynécologique complète. Celle-ci permet de vérifier le bon fonctionnement de leur système reproducteur et d’évaluer leur réserve ovarienne.
Pour s’assurer de l’anonymat, c’est la clinique de procréation assistée elle-même (ou les Cecos, dans le cas de la France) qui sélectionne la donneuse adaptée à chaque patiente, à partir des caractéristiques physiques de la mère (ethnie, couleur de la peau, couleur des yeux, couleur des cheveux, taille, etc.), groupe sanguin et système Rhésus.
Les situations dans lesquelles le don d’ovocytes est clairement indiquée sont les suivantes:
- Les patientes sans fonction ovarienne, soit en raison d’une insuffisance ovarienne primaire, d’une insuffisance ovarienne prématurée, d’une absence d’ovaires ou de la ménopause.
- Les patientes ayant une fonction ovarienne, mais qui ne peuvent pas utiliser leursovules en raison d’anomalies génétiques transmissibles, d’échecs répétés lors de cycles de FIV antérieurs ou parce qu’elles ont plus de 43 ans.
Le don d’ovocytes est un processus très contrôlé. Pour qu’elle puisse être effectuée, la candidate donneuse doit répondre à une série d’exigences juridiques, médicales et éthiques. Pour être éligible au programme de don d’ovules, la future donneuse doit être âgée de 18 à 35 ans, en bonne condition psychophysique et non porteuse de maladies génétiques, héréditaires ou infectieuses pouvant être transmises à la descendance. Il convient de noter qu’il s’agit d’un processus altruiste, volontaire et totalement anonyme: l’identité de la donneuse d’ovules restera toujours confidentiel. Selon l’origine des ovules, il existe deux types principaux don d’ovules: le don d’ovules frais ou le don d’ovules vitrifiés.
Toutefois, aujourd’hui, nous pouvons également inclure deux autres types de don d’ovules dans cette classification : les ovules de banque et les mini don d’ovules ou dons d’ovules partagés.
- Don d’ovules frais : Dans ces cas, la donneuse et la receveuse d’ovules doivent avoir le cycle hormonal synchronisé, de sorte que la donneuse est stimulée pendant que la receveuse prépare son endomètre. En d’autres termes, dans le même cycle, les ovules de la donneuse sont extraits et, après 3 ou 5 jours, les embryons sont transférés dans l’utérus de la receveuse.
- Don d’ovule vitrifiés : Ici, il n’est pas nécessaire que le donneur et le receveur soient synchronisés. Tout d’abord, les ovocytes de la donneuse sont obtenus et ceux qui sont matures sont congelés par la technique de vitrification. Une fois qu’une receveuse compatible a été trouvée, ces ovules sont dévitalisés et fécondés avec le sperme du couple ou d’un donneur de sperme compatible dans le cas d’un double don. Comme dans le cas précédent, la receveuse d’ovules devra également effectuer le traitement de préparation de l’endomètre avant le transfert de l’embryon, mais cela ne sera pas coordonné avec la donneuse.
- Ovule de banque : après le don, les ovules peuvent être congelés jusqu’au moment de la fécondation, où ils seront décongelés. La clinique de fertilité peut soit avoir ses propres donneuses (sa propre banque d’ovules) ou, à l’inverse, travailler en coordination avec une banque d’ovules externe. Une banque d’ovules est un service chargé d’obtenir, d’évaluer puis de distribuer les ovules de donneuses. En raison de leur activité, les banques d’ovules disposent d’une base de données de donneuses large et variée. Pour cette raison, ils peuvent répondre à presque toutes les demandes des cliniques. Cela permet aux centres de reproduction d’offrir un traitement d’ovodonation presque immédiatement, car il est rare de ne pas trouver une donneuse compatible dans la banque d’ovules.
- La mini donation d’ovule : elle consiste en un don d’un plus petit nombre d’ovules. Alors que dans une donnation d’ovules complète, la réceptrice obtient tous les ovules récupérés de la donneuse, qui peuvent être au nombre de 8 à 10, dans la mini donnation d’ovules, seuls 4 ou 5 sont reçus.
Les étapes du don d’ovocyte sont les suivantes :
- Traitement hormonal de la donneuse : La donneuse doit suivre un traitement hormonal afin d’obtenir une quantité d’ovules supérieure à celle qu’elle obtiendrait lors d’un cycle naturel. En effet, un seul ovocyte arrive à maturation lors d’un cycle naturel. Ce traitement reçoit le nom de stimulation ovarienne contrôlée. Il consiste à administrer des hormones exogènes qui favorisent la croissance des follicules.
- Préparation de l’endomètre de la receveuse : tant donné que les ovules utilisés ne sont pas ceux de la femme qui va tomber enceinte (la receveuse), celle-ci n’a pas besoin de passer par la première étape de la fécondation in vitro. La receveuse se verra recevoir de la progestérone (au premier jour de la ponction de fécondation) et des œstrogènes (au premier jour de règles).
- Prélèvement des ovocytes de la donneuse : Les ovocytes sont prélevés grâce à une ponction folliculaire. Il s’agit d’une petite intervention écho-guidée réalisée sous sédation. Elle consiste à introduire une sonde à travers le vagin et à aspirer le liquide folliculaire où se trouvent les ovocytes.
- Fécondation et culture embryonnaire : Les ovocytes suffisamment mûrs seront fécondés en laboratoire. Cette opération peut s’effectuer par FIV conventionnelle ou par ICSI Les embryons obtenus sont cultivés en laboratoire dans des conditions contrôlées qui favorisent leur développement et permettent d’évaluer la progression de leur évolution jusqu’au jour du transfert.
- Transfert des embryons à la receveuse : Le transfert des embryons se réalise en général au troisième jour (J3) du développement embryonnaire ou au stade de blastocyste (J5 ou J6 du développement). Le procédé consiste à déposer dans l’utérus de la receveuse un ou deux des embryons de meilleure qualité.
2. Don de sperme
Le don de sperme est un acte volontaire, anonyme par lequel un homme cède ses spermatozoïdes à un couple ou à une femme pour leur usage dans un traitement de procréation médicalement assistée (PMA). Ainsi, ses gamètes peuvent servir dans le cadre d’une insémination artificielle ou d’une FIV avec sperme de donneur.
Toute la procédure s’effectue directement dans la clinique de fertilité ou dans une banque de sperme. Les gamètes ne peuvent pas faire l’objet d’un commerce, c’est pourquoi dans la plupart des pays, le don ne peut être rémunéré.
Les raisons principales qui conduisent à recourir à des spermatozoïdes de donneur sont :
- Incapacité à concevoir avec le sperme du partenaire, à cause d’une mauvaise qualité séminale
- Maladie héréditaire du futur père qui pourrait être transmise à sa descendance
- Absence de partenaire masculin : couples lesbiens et mères seules