Les chercheurs se tournent de plus en plus vers le tardigrade pour étudier ces nombreuses facultés. En effet, résistant à beaucoup de conditions impossible pour l’homme, le tardigrade est très intéressant. Par exemple, une des protéines appelé Dsup, qui protègent le tardigrade de la déshydratation le protège aussi contre les rayons X, et elle semblerait pouvoir protéger (à hauteur de 40 %) des cellules humaines exposées aux rayons X, ce qui pourrait être utile lors de traitement de radiothérapie ou en cas de voyage dans l’espace. Les chercheurs s’intéressent aussi à son ADN et ses gènes. Sur ce sujet, Denis Dupuy, Chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), et généticien, rappelle que le séquençage du génome est une jeune technologie, qui a seulement une quinzaine d’années, et que la discipline est extrêmement complexe : « Dans un génome, il y a 20 000 gènes environ, qui interagissent entre eux. Quand on analyse un génome, on n’a pas toutes les fonctions, ce n’est pas comme une recette de cuisine. On ne peut pas comprendre exactement ce que fait chaque gène, et dans quelles conditions. » Ainsi, il y a encore beaucoup de recherches à faire sur cet animal fascinant et encore peu connu.